Les années 80-90 ont été tourmentées pour le parti communiste français qui a dû faire face à une forte contestation de certains de ses dirigeants appelés les "rénovateurs". Le chef de file était Pierre Juquin. D'autres rénovateurs comme Marcel Rigout ont pointé leur nez pendant ces années de contestation. Ces deux personnages sont au coeur de cette mini intrigue qui se déroule en union soviétique.Dans les "Aventures de Juquin rénovateur du XX siècle au pays des soviets", Juquin "Tintin" accompagné de Rigou "Milou" réalisera combien il a été naïf avant de découvrir une incroyable manipulation pendant un congrès d' intellectuels. Il n'y a que des pantins de carton dans la salle... Les caméras du monde entier qui filment les événements sont roulées dans la farine ! Mais grâce à la découverte (révélation !) de Juquin, le vrai visage des soviétiques est révélé. Pourtant dès son arrivée en URSS certains dissidents ont tenté de l'alerter mais le KGB veille...

Voilà un récit qui nous colle de près aux véritables aventures de Tintin au pays des soviets. Cette parodie est cependant beaucoup plus courte, elle ne fait que 4 pages avec la couverture. Ce sont des feuilles A4 pliées en deux. L'édition originale légèrement cartonnée publiée en 1988 par les "Editions du Traite" propose une couverture couleur. Peu d''exemplaires ont été imprimés : 80 à 100. En revanche les recyclages ont été nombreux. Ils on été tirés avec une couverture noir et blanc sur un papier ordinaire. De recyclage en recyclage certaines versions sont d'une qualité si catastrophique que les textes sont totalement illisibles.

A l'origine cette parodie a été publiée en 1988 par le "Groupe d'Intervention Culturelle JALONS" dans un livre intitulé "Élisez les Tous". Ce groupe satirique toujours en activité, appelé en raccourci GIC, s'attaque sans limite aux pouvoirs à gauche et à droite. Cette satire a bien entendu été très critiquée à sa sortie par des militants du PCF. Ils ont vu dans ce récit une campagne anticommuniste grossière. D'autres ont été jusqu'à accusé Juquin lui-même d'être derrière cette parodie.Et puisque nous sommes sur le terrain des "y parait que", on peut rapporter un bruit : ce serait Karl Zéro l'auteur !