Le premier Tintin porno.
Il a fallu attendre les années 80 pour voir édité en grand nombre les premiers Tintin pornos. On peut s'étonner de constater que le phénomène n'est pas démarré bien plus tôt ! Certes il n'était pas rare de voir des ados dessiner Tintin dans toutes sortes de positions mais au grand jour ce fut le grand vide ! Ce n'est pas tant le personnage de Tintin proprement dit qui décida le premier éditeur de parodies pornos mais plutôt l'exploitation de ce symbole de chasteté au service d'une critique sociale et idéologique. Il fallait remuer l'idéologie dominante en belgique et la démarche la plus iconoclaste ne pouvait ignorer un étalon de morale incarné par le personnage de Tintin.
A l'origine il y a une parodie porno en N&B "Titain et Piloux" qui
a été publiée dans un mensuel belge dirigé par l'amuseur belge Jan Bucquoy.
Une célébrité en Belgique qui n'hésite pas à s'attaquer à tous les tabous ! On retrouve ce même récit en 1983 sous le non de "Tintin à la Gaule" (N&B, couverture couleur) puis en 1984
sous le nom "Les aventures sexuelles d'un
jeune reporteur".
Fanny
Rodwell, avait tenté en vain de faire condamner Jan Bucquoy,
mais la décision d'un juge parisien reconnaissait à Jan Boucquoy le droit d'éditer des parodies
pornos avec Tintin.
Depuis 1992 il peut étaler ses parodies au grand jour, et en version
couleur a4, sous le titre de "La
vie sexuelle de Tintin". Les premiers récits
été complétés par de nouvelles pages dont le graphisme
est nettement moins bon.
Les
albums sont d'une grande nullité (les amateurs du genre affirmeront
le contraire). Les récits sont totalement plats sans invention
et originalité. Tout est "téléphoné". La Castafiore est au centre de nombreux "débats", Tintin tient
une bonne cadence, Haddock se retrouve avec Tournesol et chez les Dupont & Dupond il y a une ... véritable femme qui se cache!.
Bref tout au long des
BD il y a peu de pages sans scène "hard"... et ce ne sont pas les meilleures !!
Le début de ce récit historique se passe après la séance de
Télé des "Bijoux de
la castafiore"....Sur le plan technique
(BD !) c'est un peu mieux. Le format est plus petit que
celui des traditionnels Tintin. Les dessins sont
souvent des originaux, mais un oeil expérimenté (dans le graphisme de Tintin !) constate que de nombreux
emprunts aux vignettes d'Hergé.
La saga est en route !
Fort de son succès judiciare Jan Bucquoy va proposer des suites aux initiations sexuelles de Tintin. : "Le
mariage de Tintin" et "Minous
en stock". Précisons que les noms des véritables
auteurs ne sont mentionnés nulle part ! C'est souvent le
cas dans ce genre de BD. Seul, le nom de l'amuseur Belge apparaît.... |
Dans Le mariage de Tintin ce dernier n'en finit plus de peaufiner son éducation
sexuelle. Après les expériences initiatiques qui impliquent tous
les personnages d'Hergé, il reste à Tintin
l'expérimentation de la vie de couple ! Ce récit à les mêmes qualités que les autres BD de Bucquoy, c'est à dire pas grand chose. D'un récit à l'autre
on retrouve les mêmes situations. L'intrigue est relativement
pauvre. Comme le suggère Tintin dans ce récit, la promise
est en fait une "vilaine petite cochonne..." D'ailleurs
il semble que toutes les femmes sont rangées par l'auteur dans
cette catégorie !
Réflexions banales pour une histoire banale
qui véhicule tous les préjugés sexistes de la planète.
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Et
hop ! La série continue ! On ne s'étendra pas sur le récit, puisque
ce sont toujours les mêmes situations (!!) Graphiquement ce "Minous
en stock" est pourtant sensiblement meilleur que les
premiers exemplaires de la série. Mais au bout de deux pages....
on bâille.
En tout cas cette pauvre Castafiore est encore à la fête
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(Cliquez sur l'image)
La décision judiciare favorable à la publication des BD pornos est diffusée au dos des couvertures de certaines éditions |
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